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La science prouve que les managers sont nuls
Une étude publiée dans harvard business school et new york times a démontré à quel point les managers d’aujourd’hui sont mauvais et irrationnels. Et par conséquent, à quel point la marge de progrès est colossale entre ce qui se fait aujourd’hui et une entreprise optimisée pour la performance.
Les chercheurs ont étudié 12000 journées de travail de plusieurs centaines de cadres.
Dans le tiers des 12000 entrées, les travailleurs étaient malheureux, démotivés ou les deux. En fait, les travailleurs exprimaient souvent de la frustration, du dédain, voir du dégoût. La recherche a montré que la vie professionnelle a un impact profond sur la créativité, la productivité, l’engagement et le travail d’équipe. Les employés sont plus à même d’avoir de nouvelles idées les jours où ils se sentent plus heureux.
Le bon sens commun suggère que la pression améliore la performance ; les données en temps réel, cependant, montrent que les travailleurs obtiennent de meilleures performances lorsqu’ils sont joyeusement engagés dans ce qu’ils font.
De tous les évènements qui engagent les gens au travail, le plus important – de loin – est simplement progresser dans un travail qui a du sens.
Lorsque les chercheurs ont demandé à 669 managers d’entreprises dans le monde de classer 5 facteurs de motivation des employés par ordre d’importance, ceux ci ont classé “supporter les progrès” bon dernier. 95% de ces managers échouent à reconnaître que le progrès dans un travail utile est la première des motivations, bien devant les traditionnels encouragements de type augmentation et bonus.
Des sept entreprises étudiées, une seule avait des managers qui alimentaient régulièrement les catalyseurs du succès : autonomie des employés, ressources suffisantes et tirer des leçons des problèmes rencontrés. Sans surprise, cette entreprise était la seule à réussir un saut technologique durant les mois de l’étude.
Cette étude n’est qu’un exemple parmi de nombreux autres. Comment se fait-il que, sachant cela, au XXIè siecle, 95% du travail reste coincé dans des paradigmes archaïques ? Contrairement aux apparences, les entreprises sont des structures humaines tout sauf rationnelles, absolument pas optimisées pour la performance. Celles qui font l’effort de dépasser les réflexes primaires, changer leur culture et adopter ne serait ce qu’une pincée de rationalité, deviennent si efficace que l’avantage concurrentiel est énorme.
Peter Drucker ne disait pas autre chose :
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“le plus gros de ce que nous appelons management consiste à rendre difficile pour les gens de réaliser leur travail”
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“La contribution du management au XXe siècle : une productivité multipliée par 50 chez le travailleur manuel. La plus importante contribution que le management doive apporter au XXIe siècle ? Accroître à l’identique la productivité du travailleur du savoir.”
J’espère que ça n’attendra pas les années 2080.